| “ Il commença à observer la manière de vivre du pape, des cardinaux, des autres prélats et des courtisans. Il s'apperçut que du plus grand au plus petit, tous commettaient le plus malhonnêtement du monde le pêché de luxure, cédant soit au penchant de la nature, soit au vice de la sodomie, sans aucune retenue, remords ou honte, si bien que les prostituées et les jeunes garçons étaient là de puissants intermédiaires pour obtenir les grâces les plus hautes. En outre, il trouva ces gens-là, sans exception, gloutons, buveurs, ivrognes et luxurieux et, tels des bêtes brutes, plus esclaves de leur ventre que d'autre chose.” Source: Boccace, Décaméron, Christian Bec (traduction, introduction et notes sous la direction de), éd. Librairie Générale de France, Paris, 1994, p. 73-74 |