| “ La poésie totale, la poésie parfaite, dit Hugo von Hofmannsthal, " c'est le corps d'un elfe, transparent comme l'air, le messager vigilant qui porte à travers les airs une parole magique : en passant il s'empare du mystère de nuages, des étoiles, des cimes, des vents ; il transmet la formule magique fidèlement, mêlée cependant aux voix mystérieuses des nuages, des étoiles, des cimes et des vents ". Le messager ne fait plus qu'un avec le message. Le monde intime du poète rivalise avec l'univers.” Source: L'Air et les Songes Essai sur l'imagination du mouvement (1943), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. Biblio Essais, 1992 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie II, chap. IX. « La Nébuleuse », p. 260 |