Iouri Tynianov (17 citations)

“L'aide de camp savait, comme tout le monde au palais, que l'empereur était en colère. Mais il savait aussi que la colère se cherche des raisons et que plus elle en trouve, plus elle s'enflamme.”

― Iouri Tynianov

Source:
Le Lieutenant Kijé

“L'homme avait le visage rasé de près, ombré de bleu bien que de couleur rose un peu hâlée, comme un jambon qui commence à chancir.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“De tous les habitants de la maison, personne n'avait jamais eu un mouvement de bonté envers moi, sinon un vieux chien aux longs états de service à qui on laissait, comme à moi, le soin de dénicher lui-même sa nourriture.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Alexandre Ier appelait le Caucase : la Sibérie chaude.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Ce mot maladroit, ce mot rageur dont il était lui-même l'auteur : " Le Malheur d'avoir trop d'esprit ", était-il destiné à peser à tout jamais sur lui ? D'où venait ce froid, ce courant d'air vide qui l'isolait des autres ?”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Il demeura immobile. Il était habitué à entendre les ordres comme autant de paroles particulières, n'ayant rien de commun avec la parole humaine. Ils n'avaient ni sens ni signification, mais une vie et un pouvoir qui leur étaient propres.”

― Iouri Tynianov

Source:
Le Lieutenant Kijé

“- Je n'arrive pas à vous comprendre. Tout ce que vous dites est très honorable, mais le but de l'existence est-il vraiment de défiler au pas, de parler du royaume d'Oponie et de coucher à la dure ?”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Pour qu'une amitié persiste, il suffit d'une seule chose : de demeurer pareil à soi-même.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Sans feu ni lieu, il n'a que son cœur qui va et vient comme un pendule, un coup vers la jeunesse, un coup vers la vieillesse.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Rien n'est plus proche de la puanteur que les plus subtils arômes. Mais, de nos jours à nous, les poètes ont perdu jusqu'au souvenir du parfum et ne vendent plus que des excréments en guise de senteurs.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Le harem n'était pas un harem, mais une administration, un camp militaire, une armée féminine avec ses chefs, ses cadres, sa comptabilité en tissus et en baisers, son calendrier des règles, sa statistique des grossesses, ses intrigues d'alcôve.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“La dernière nuit, y a qu'à moi qu'il est venu dire adieu : " On ne se reverra plus jamais ", qu'il m'a dit. Je ne lui en ai pas fait reproche. Quand un homme va au-devant de la mort, on n'a pas le droit de l'arrêter.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Qui n'a pas connu de grand échec ignore quelles libres et pleines goulées d'air il permet d'aspirer.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Un soldat, c'est aussi un homme, et ça, on a tendance à l'oublier.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Pas trop de zèle. Quand il vous aura pressé, il vous jettera. Rappelez-vous que pour pouvoir se dire heureux, il ne faut rien craindre, ni personne.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Au sens musical, la Perse était une touche et le Caucase une corde. Dès qu'on frappait la touche, la corde résonnait.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

“Tout autour de lui, les gens croupissaient dans l'immobilité ; bien malgré lui, il les regardait de haut, en homme qui avait beaucoup voyagé et par conséquent beaucoup oublié. Eux, ils n'avaient rien à oublier.”

― Iouri Tynianov

Source:
La mort du Vazir-Moukhtar

Iouri Tynianov

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Iouri Tynianov

Naissance: 18 octobre 1894

Décès: 20 décembre 1943 (à 49 ans)

Biographie: Iouri Nikolaïevitch Tynianov, né le 18 octobre 1894 à Rejitsa et décédé le 20 décembre 1943 à Moscou, est un écrivain et théoricien de la littérature russe, l'un des fondateurs de l'école formaliste russe.

Naissance en 1894

Naissance le 18 octobre

Citation du jour

“Il est stupide de s'attrister à cause de la perte d'une compagnie : nous pouvions ne jamais rencontrer cette personne, nous pouvons donc nous en passer.”

— Cesare Pavese

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