Léon Bloy (113 citations)

“On veut à toute force que je sois un très grand et très haut artiste, dont la principale affaire est d'agiter l'âme de ses contemporains, alors que je suis bonnement un pauvre homme qui cherche son Dieu, en l'appelant avec des sanglots par tous les chemins. J'ai écrit cela de bien des façons et personne n'a voulu me croire...”

― Léon Bloy

Source:
Mon journal, Léon Bloy, éd. Mercure de France, 1904, p. 124

“Il n'y a qu'un malheur, c'est de ne pas être des Saints.”

― Léon Bloy

“On peut être un imbécile et pratiquer tout de même l'imparfait du subjonctif, cela s'est vu. Mais la haine de l'imparfait du subjonctif ne peut exister que dans le cœur d'un imbécile.”

― Léon Bloy

Source:
Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 419

“Le signe inconstestable du grand poète, c'est l'inconscience prophétique, la troublante faculté de proférer, par-dessus les hommes et le temps, des paroles inouies dont il ignore lui-même la portée.”

― Léon Bloy

“Qu'est-ce que le Bourgeois ? C'est un cochon qui voudrait mourir de vieillesse.”

― Léon Bloy

Source:
L'Invendable, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 548

“[Sur Rodin] Ce grand sculpteur, dont les œuvres suent la force, paraît être un homme quelconque. On pourrait le croire pharmacien ou chef de bureau.”

― Léon Bloy

Source:
Le Mendiant ingrat – 1892-1895, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 66

“Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve !”

― Léon Bloy

Source:
Éxégèse des lieux communs, Léon Bloy, éd. Rivages, coll. Rivages poche / Petite Bibliothèque, 2005, p. 9

“Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints.”

― Léon Bloy

Source:
Le vieux de la montagne. Le pèlerin de l'absolu (ed. 1963)

“Il est intolérable à la raison qu'un homme naisse gorgé de biens et qu'un autre naisse au fond d'un trou à fumier.”

― Léon Bloy

Source:
Mon journal, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 310

“Le travail est la prière des esclaves ; la prière est le travail des hommes libres.”

― Léon Bloy

Source:
Léon Bloy en verve (ed. 1972)

“Avantage de la laideur sur la beauté. La beauté finit et la laideur ne finit pas.”

― Léon Bloy

Source:
Mon journal, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 213

“On devrait fonder une chaire pour l'enseignement de la lecture entre les lignes.”

― Léon Bloy

Source:
Éxégèse des lieux communs, Léon Bloy, éd. Rivages, coll. Rivages poche / Petite Bibliothèque, 2005, p. 298

“Fortifiez-vous à la pensée que j'ai l'ambition de vous déplaire et laissez-moi l'espérance d'y parvenir.”

― Léon Bloy

Source:
Le Mendiant ingrat – 1892-1895, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 138

“La personnalité, l'individualité, c'est la vision particulière que chaque homme a de Dieu.”

― Léon Bloy

“Tout chrétien qui ne regarde pas chaque pauvre comme pouvant être Jésus-Christ doit être tenu pour un protestant.”

― Léon Bloy

Source:
Mon journal, Léon Bloy, éd. Mercure de France, 1904, p. 269

“Au fait, ce titre d'En Rade est une contre-vérité lamentable. Il n'y a pas de rade du tout, ni d'abri, ni de sécurité d'aucune sorte. On crève d'angoisse, de dégoût et d'ennui dans ce croulant château de Lourps, où l'on avait espéré trouver un refuge. Il vaudrait mieux cent fois — pour ne pas sortir de la métaphore — reprendre la haute mer et risquer tous les naufrages !”

― Léon Bloy

Source:
Sur la tombe de Huysmans, Léon Bloy, éd. Paris, coll. Collection des Curiosités littéraires, 1913, Avant la Conversion : Huysmans et son dernier Livre, p. 35

“Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l'expérience suggère plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés.”

― Léon Bloy

Source:
Éxégèse des lieux communs, Léon Bloy, éd. Rivages, coll. Rivages poche / Petite Bibliothèque, 2005, p. 101

“Il n'est rien au monde que je vomisse autant que le pessimisme, qui représente à la fois, pour l'horreur de ma pensée, toutes les impuissances imaginables (...). Je n'estime que le courage sans mesure et je n'accepterai jamais d'être vaincu, - moi !”

― Léon Bloy

Source:
Le Mendiant ingrat – 1892-1895, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 21

“Plus on approche de Dieu, plus on est seul. C'est l'infini de la solitude.”

― Léon Bloy

“Il y a aussi les automobiles. Espèce de délire homicide et démoniaque. Aucune sécurité. Ce matin, le cocher de notre voiture me montrait une de ces machines qui a tué récemment une vieille femme et qui semble prête à recommencer. Aucun châtiment. L'écraseur a donné un peu d'argent et tout est dit.”

― Léon Bloy

Source:
Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 388

“La genèse intellectuelle de Huysmans est commune à la plupart des écrivains de sa génération, plus ou moins inférieurs à lui. Si l'on veut à toute force qu'il ait eu un maître, c'est Flaubert qu'il faudrait nommer, et encore, l'hermétique Flaubert de L'Education Sentimentale, celui que personne ne lit. Flaubert et Goncourt pour la langue, Baudelaire pour le spiritualisme décadent et Schopenhauer pour le pessimisme noir, telles furent les incontestables influences qui déterminèrent au début ce protagoniste du mépris.”

― Léon Bloy

Source:
Sur la tombe de Huysmans, Léon Bloy, éd. Paris, coll. Collection des Curiosités littéraires, 1913, Avant la Conversion : Huysmans et son dernier Livre, p. 28

“[Sur le Protestantisme] Pour discuter, il faut descendre dans un marécage. Les paroles dépensées en vain reviennent, aussitôt, comme un jusant de boue fétide, sur le cœur de l'homme qui les à proférées.”

― Léon Bloy

Source:
Le Mendiant ingrat – 1892-1895, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999, p. 75

“Les histoires vraisemblables ne méritent plus d'être racontées.”

― Léon Bloy

“Un jour Émile Zola, dont l'esprit graisseux n'est huilé que pour glisser sur les surfaces, s'avisa de peindre Huysmans. Le fantômatique " Souvarine " de Germinal est le portrait physique, ressemblant à faire peur, de ce virtuose de fascination. Mais ce n'est qu'un portait physique, le seul dont Émile Zola soit capable.”

― Léon Bloy

Source:
Essai

“En présence de la mort d'un petit enfant, l'Art et la Poésie ressemblent vraiment à de très grandes misères.”

― Léon Bloy

Source:
Pages (ed. 1951)

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Léon Bloy

Naissance: 11 juillet 1846

Décès: 3 novembre 1917 (à 71 ans)

Biographie: Léon Bloy, né le 11 juillet 1846 à Notre-Dame-de-Sanilhac et mort le 3 novembre 1917 à Bourg-la-Reine, est un romancier et essayiste français.

Diariste

Essayiste

Personnalité française

Pamphlétaire

Romancier

Naissance en 1846

Naissance le 11 juillet

Citation du jour

“Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable donc impopulaire.”

— Carl Gustav Jung

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