| “ Dieu mort ou pas mort, le père mort ou pas mort, ça revient au même, puisque la même répression et le même refoulement se poursuivent, ici au nom de Dieu ou d'un père vivant, là au nom de l'homme et du père mort intériorisé. [...] Les fruits de la nouvelle, ce ne sont pas les conséquences de la mort de Dieu, mais cette autre nouvelle que la mort de Dieu n'a aucune conséquence. En d'autres termes : que Dieu, que le père n'ont jamais existé (ou alors, il y a si longtemps, durant le paléolithique peut-être...). On n'a tué qu'un mort, de tout temps.” Source: L'Anti-Œdipe, Gilles Deleuze, Félix Guattari, éd. de Minuit, 1973 (ISBN 2-7073-0067-5), chap. 1 (« Psychanalyse et familialisme : la sainte famille »), § 6 (« Récapitulation des trois synthèses »), p. 126-127 |