| “ Madame Mère me prêchait un bonheur négatif, une félicité sans incommodités, un ascétisme volontaire, un égoïsme vertueux, et je professe qu'elle avait raison. Madame Mère avait compris le monde et c'est du monde qu'elle m'a sauvé, je sens que je ne lui reproche rien et je lui dois peut-être d'avoir moins souffert que si je fusse devenu ce que mon naturel m'insinuait parfois. Ce naturel, elle le plia sous le joug de ses principes, car elle était la femme forte, accoutumée à surmonter ses défaillances, et le tout non sans une douceur prévenante et de continuelles gentillesses, qui partaient, elles, de son cœur.” Source: Post Mortem, Albert Caraco, éd. L'Âge d'Homme, 1968, p. 110 - Post Mortem (1968) |