Citation de Emil Cioran

“Je viens d'un coin d'Europe où les débordements, le débraillé, la confidence, l'aveu immédiat, non sollicité, impudique est de rigueur, où l'on connaît tout de tous, où la vie en commun se ramène à un confessionnal public, où le secret précisément est inimaginable et où la volubilité confine au délire. Cela seul suffirait à expliquer pour quoi je devais subir la fascination d'un homme surnaturellement discret.”

― Emil Cioran

Source:
Exercices d'admiration, Cioran, éd. Gallimard, coll. Arcades, 1986, chap. Beckett, p. 100

Citation en image:

Je viens d'un coin d'Europe où les débordements, le débraillé, la confidence, l'aveu immédiat, non sollicité, impudique est de rigueur, où l'on connaît tout de tous, où la vie en commun se ramène à un confessionnal public, où le secret précisément est inimaginable et où la volubilité confine au délire. Cela seul suffirait à expliquer pour quoi je devais subir la fascination d'un homme surnaturellement discret. - Emil Cioran

Autres citations de Emil Cioran

“Des opinions, oui ; des convictions, non. Tel est le point de départ de la fierté intellectuelle.”

― Emil Cioran

“Pendant l'insomnie, je me dis, en guise de consolation, que ces heures dont je prend conscience, je les arrache au néant, et que si je les dormais, elles ne m'auraient jamais appartenu, elles n'auraient jamais existé.”

― Emil Cioran

“Ne sacrifient à l'ennui que les natures érotiques, déçues d'avance par l'amour.”

― Emil Cioran

Source:
Syllogismes de l'amertume

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Emil Cioran

Naissance: 8 avril 1911

Décès: 20 juin 1995 (à 84 ans)

Biographie: Emil Cioran, né le 8 avril 1911 à Rășinari en Roumanie, mort le 20 juin 1995 à Paris, est un philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initialement, puis française à partir de 1949. Il est interdit de séjour dans son pays d'origine à partir de 1946, pendant le régime communiste. Bien qu'ayant vécu la majeure partie de sa vie en France, il n'a jamais demandé la nationalité française.

Citation du jour

“Quand j'ouvrais les yeux dans l'obscurité et que je te sentais à mon côté, je m'étonnais que les étoiles ne fussent pas au-dessus de ma tête, tellement le ciel me semblait proche [...] dans l'ombre, j'ai pleuré de bonheur.”

— Stefan Zweig

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