René Char (154 citations)

“Il n'y a que deux conduites dans la vie : ou on la rêve, ou on l'accomplit.”

Source:
Eloge d'une soupçonnée

“Si nous habitons un éclair, il est le cœur de l'éternel.”

Source:
Le René Char

“La parole soulève plus de terre que le fossoyeur ne le peut.”

Source:
« Trois respirations », dans Recherche de la base et du sommet, René Char, éd. Gallimard, 1965, p. 33

“Obéissez à vos porcs qui existent. Je me soumets à mes Dieux qui n'existent pas.”

Source:
La parole en archipel

“Le réel quelquefois désaltère l'espérance. C'est pourquoi contre toute attente, l'espérance survit.”

Source:
La Parole en archipel, René Char, éd. Gallimard, 1962, p. 84

“Il n'y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l'accomplit.”

“Nous sommes au futur. Voici demain qui règne aujourd'hui sur la terre.”

“Mais qu'est-ce qu'un révolté, Monsieur ? Quand un homme est broyé et qu'il se tait, c'est un individu normal. S'il proteste et réclame son droit, c'est un révolutionnaire !”

Source:
Le soleil des eaux in Trois coups sous les arbres

“Les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri.”

Source:
Poèmes et prose (ed. 1957)

“Avec les choses de l'extérieur, prenez, croyez-moi, l'habitude d'estimer et d'agir sans vous passionner. Vous vous épargnerez bien des désagréments.”

Source:
Le soleil des eaux in Trois coups sous les arbres

“La parole dépourvue de sens annonce toujours un bouleversement prochain.”

“L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant.”

Source:
« À une sérénité crispée », dans Recherche de la base et du sommet, René Char, éd. Gallimard, 1965, p. 123

“La dignité d'un homme seul, ça ne s'aperçoit pas. La dignité de mille hommes, ça prend une allure de combat.”

Source:
Le soleil des eaux in Trois coups sous les arbres

“Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir.”

Source:
Poèmes et prose (ed. 1957)

“A tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir. La place demeure vide mais le couvert est mis.”

Source:
Poèmes et prose (ed. 1957)

“L'impossible, nous ne l'atteignons pas, mais il nous sert de lanterne.”

“Nous n'appartenons à personne sinon au point d'or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous qui tient éveillés le courage et le silence.”

Source:
Feuillets d'Hypnos

“On ne peut guère s'attacher à plusieurs choses à la fois, mais il faut être soi tout entier pour une ou deux de ces choses essentielles. Hors de cela on est broyé sans espoir et notre conscience se détourne de nous.”

Source:
Le soleil des eaux in Trois coups sous les arbres

“Ma convoitise est infinie. Rien ne m'obsède que la vie. Étincelle nomade qui meurt dans son incendie. Aime riveraine. Dépense ta vérité. L'herbe qui cache l'or de ton amour ne connaîtra jamais le gel.”

Source:
Le Poème pulvérisé (1945-1947)

“Si l'homme parfois ne fermait pas souverainement les yeux, il finirait par ne plus voir ce qui vaut d'être regardé.”

Source:
Feuillets d'Hypnos (ed. 1946)

“Inexpugnable sous sa tente de cyprès, le poète, pour se convaincre et se guider, ne doit pas craindre de se servir de toutes les clefs accourues dans sa main. Cependant il ne doit pas confondre une animation de frontières avec un horizon révolutionnaire.”

Source:
Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. Poésie, 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie SEULS DEMEURENT (1938-1944), Partage formel, p. 78 - Seuls demeurent (1938-1944)

“Je vois enfin la mer dans sa triple harmonie, la mer qui tranche de son croissant la dynastie des douleurs absurdes, la grande volière sauvage, la mer crédule comme un liseron.”

Source:
Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. Poésie, 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie LE POEME PULVERISE (1945-1947), Le Requin et la mouette, p. 190 - Le Poème pulvérisé (1945-1947)

“Prend-on la vie autrement que par les épines ?”

“Ta dictée n'a ni achèvement ni fin. Souchetée seulement d'absences, de volets arrachés, de pures inactions. Juxtapose à la fatalité la résistance à la fatalité. Tu connaîtras d'étranges hauteurs.”

Source:
Le Poème pulvérisé (1945-1947)

“Par un travail physique intense on se maintient au niveau du froid extérieur et, ce faisant, on supprime le risque d'être annexé par lui ; ainsi, à l'heure du retour au réel non suscité par notre désir, lorsque le temps est venu de confier à son destin le vaisseau du poème, nous nous trouvons dans une situation analogue. Les roues — ces gravats — de notre moulin pétrifié s'élancent, raclant des eaux basses et difficiles. Notre effort réapprend des sueurs proportionnelles. Et nous allons, lutteurs à terre mais jamais mourants, au milieu de témoins qui nous exaspèrent et de vertus indifférentes.”

Source:
Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. Poésie, 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie SEULS DEMEURENT (1938-1944), Partage formel, p. 72 - Seuls demeurent (1938-1944)

René Char

René Char

Naissance: 14 juin 1907

Décès: 19 février 1988 (à 80 ans)

Biographie: René Char est un poète et résistant français né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue et mort à Paris le 19 février 1988.

Écrivain français

Naissance en 1907

Naissance le 14 juin

Citation du jour

“[Sur l'administration] Entre les gros chefs centralisés, suintant du fond de leur carrière, les prétendants déconcentrés qui se tapent les barreaux de l'échelle, et la ribambelle de décentralisés, indépendants pour faire joli, on se tord les tripes pour un rien.”

— Loïc Decrauze

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