Jules Laforgue (25 citations)

“Mon cœur est un lexique où cent littératures Se lardent sans répit de divines ratures.”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

“Je la suivis illuminé ! Yeux désolés, bouche ingénue, Pourquoi l'avais-je reconnue, Elle, loyal rêve mort-né ?”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

“Dans l'orgue qui par déchirements se châtie, Croupir, des étés, sous des vitraux, en langueur ; Mourir d'un attouchement de l'Eucharistie, S'entrer un crucifix maigre et nu dans le cœur ?”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Permettez, ô sirène, Voici que votre haleine Embaume la verveine ; C'est l'printemps qui s'amène ! - Ce système, en effet, ramène le printemps, Avec son impudent cortège d'excitants.”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

“Sa bouche ! à moi, ce pli pudiquement martyr Où s'aigrissent des nostalgies de nostalgies !”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Mesdames et Messieurs, Vous dont la mère est morte, C'est le bon fossoyeux Qui gratte à votre porte Les morts C'est sous terre ; Ça n'en sort Guère.”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“C'était un très-au vent d'octobre paysage, Que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre, Avec sa jalousie en travers, hors d'usage, Où sèche, depuis quand ! une paire de guêtres Tachant de deux mals blancs ce glabre paysage.”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Cinq arbres en proie à de mesquines rafales Qui marbrent ce ciel crû de bandages livides.”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Des berceaux fienteux Aux bières de même, Bons couples sans gêne, Tournez deux à deux.”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Bons vitraux, saignez impuissants Aux allégresses hosannahlles Des orgues lâchant leurs pédales, Les tuyaux bouchés par l'encens ! Car il descend ! il descend !”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Hurler avec les loups, aimer nos demoiselles, Serrer ces mains sauçant dans de vagues vaisselles !”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

“Dis, veux-tu te vêtir de mon Etre éperdu ?”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“.Notez, d'un trait égal, Au livre de la caisse, Entre deux frais de bal : Entretien tombe et messe. C'est gai, Cette vie ; Hein, ma mie, Ô gué ?”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Au clair de la lune, Mon ami Pierrot, Filons, en costume, Présider là-haut ! Ma cervelle est morte. Que le Christ l'emporte ! Béons à la Lune, La bouche en zéro.”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Blasé, dis-je ! En avant, Déchirer la nuit gluante des racines, A travers maman, amour tout d'albumine, Vers le plus clair ! vers l'alme et riche étamine D'un soleil levant ! — Chacun son tour, il est temps que je m'émancipe, Irradiant des Limbes mon inédit type !”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Quand t'ai-je fécondée à jamais ? Oh ! ce dut Être un spasme intéressant ! Mais quel fut mon but ?”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Sais-tu bien, folle pure, où sans châle tu vas? — Passant oublié des yeux gais, j'aime là-bas...”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“La tisane bout, noyant mon feu ; Le vent s'époumonne A reverdir la bûche où mon grand cœur tisonne. Est-il de vrais yeux ? Nulle ne songe à m'aimer un peu.”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

“Ma complainte n'a pas eu de commencement, Que je sache, et n'aura nulle fin ; autrement, Je serais l'anachronisme absolu. Pullule Donc, azur possédé du mètre et du pendule !”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Convalescent au lit, ancré de courbatures, Je me plains aux dessins bleus de ma couverture, Las de reconstituer dans l'art du jour baissant Cette dame d'en face auscultant les passants : Si la Mort, de son van, avait chosé mon être, En serait-elle moins, ce soir, à sa fenêtre ?...”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

“L'homme entre deux néants n'est qu'un jour de misère.”

― Jules Laforgue

“Le vent jusqu'au matin n'a pas décoléré. Oh ! ces quintes de toux d'un chaos bien posthume.”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Maintenant ! pourquoi ces complaintes ? Gerbes d'ailleurs d'un défunt Moi Où l'ivraie art mange la foi ? Sot tabernacle où je m'éreinte À cultiver des roses peintes ? Pourtant ménage et sainte-table ! Ah ! ces complaintes incurables, Pourquoi ? pourquoi ?”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Jupes des quinze ans, aurores de femmes, Qui veut, enfin, des palais de mon âme ?”

― Jules Laforgue

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Les Complaintes

“Je t'expire mes Cœurs bien barbouillés de cendres ; Vent esquinté de toux des paysages tendres ! Où vont les gants d'avril, et les rames d'antan ? L'âme des hérons fous sanglote sur l'étang. Et vous, tendres D'antan?”

― Jules Laforgue

Source:
Les Complaintes

Jules Laforgue

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Jules Laforgue

Naissance: 16 août 1860

Décès: 20 août 1887 (à 27 ans)

Biographie: Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort dans le 7e arrondissement de Paris le 20 août 1887, est un poète français. Connu pour être un des inventeurs du vers libre, il mêle en une vision pessimiste du monde mélancolie, humour et familiarité du style parlé.

Écrivain français

Naissance en 1860

Naissance le 16 août

Citation du jour

“Pour tirer le meilleur parti des connaissances acquises, pour en extraire toute la richesse, il importe de ne pas s'y habituer trop vite, de se laisser le temps de la surprise et de l'étonnement.”

— Hubert Reeves

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