| “ Le plus facile est de casser un mot en deux. Parfois, les fragments restent vivants, d'une vie frénétique, féroce, monosyllabique. Il est délicieux de jeter cette poignée de nouveau-nés dans l'arène : ils sautent, dansent, bondissent et rebondissent, ils crient infatigablement en bandissant leurs étendards coloriés. Mais quand sortent les lions, il se fait un grand silence, interrompu seulement par les mandibules infatigables, majestueuses...” Source: Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. Poésie, 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète VIII, p. 53 - Liberté sur parole, 1929 |