| “ Une forte odeur de transpiration émanait d'elle, l'odeur invincible des rousses, m'offensant le blair — et cette odeur toute vénérienne frappa mêmement l'odorat de mon compagnon, que je vis reniflant l'ambiance. Un moment, Péché Mortel, ramant des pattes sur le plancher, fut tout contre moi, la croupe en exergue. L'homme eut un mouvement bizarre, que je ne pus déchiffrer, mais je crois bien qu'il glissa sa main gauche en poche, sous l'échiquier. Déjà, les pièces trouvées reprenaient leur place sur la planche. Mais le jeu restait déséquilibré, la partie faisait naufrage.” Source: Sortilèges (1941), Michel de Ghelderode, éd. Gallimard, 2008 (ISBN 978-2-07-0122208-0), L'Odeur du sapin, p. 221 - Sortilèges, 1951 |