Virginia Woolf (100 citations)

“Des sensations riches et puissantes se forment sur le toit de mon esprit ; ma journée tombe comme une averse — les bois ; et Elvedon ; Susan et le pigeon. Ruisselant sur les murs de mon esprit, coulant d'un même flot, ma journée tombe dru, resplendissante.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 57 - Les Vagues, 1952

“L'art n'est pas une copie du monde réel, l'un des deux suffit largement.”

― Virginia Woolf

“La mort est un défi ; la mort est un effort pour s'unir, les hommes sentant que le centre mystique leur échappe ce qui est proche se retire, le ravissement s'évanouit ; on est seul. Dans la mort, il y a une étreinte.”

― Virginia Woolf

Source:
Virginia Woolf (ed. 1956)

“Les chefs-d'œuvre ne sont pas nés seuls et dans la solitude; ils sont le résultat de nombreuses années de pensées en commun, de pensées élaborées par l'esprit d'un peuple entier, de sorte que l'expérience de la masse se trouve derrière la voix d'un seul.”

― Virginia Woolf

Source:
Une chambre à soi

“Je peux penser à mes Armadas qui voguent sur les hautes vagues. Je suis libérée des durs contacts et des collisions. Je continue de voguer seule sous de blanches falaises. Oh, mais je sombre, je tombe ! Voilà le coin de l'armoire ; voilà le miroir de la nursery.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 58 - Les Vagues, 1952

“C'est assommant, dit Jinny, de marcher sur une grand-route sans devanture à regarder, sans ces yeux troubles de verre bleu incrustés dans le trottoir.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 52 - Les Vagues, 1952

“La beauté, c'est la bonté ; c'est la mer sur laquelle nous flottons. Nous sommes imperméables ; mais parfois le bateau prend l'eau.”

― Virginia Woolf

“Peu de gens demandent aux livres ce que les livres peuvent nous donner.”

― Virginia Woolf

“Ils sont protégés, dit Rhoda, des doigts trop curieux et des yeux inquisiteurs. Avec quelle facilité ils se retournent et regardent ; comme ils prennent des poses énergiques et orgueilleuses ! Quelle vie brille dans les yeux de Jinny ; comme le regard de Susan est farouche, entier, cherchant les insectes dans les racines ! Ils ont les cheveux brillants et lustrés. Leurs yeux luisent comme ceux des bêtes qui suivent dans le feuillage une proie à la trace. Le cercle est détruit. Nous sommes brutalement séparés.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 190 - Les Vagues, 1952

“[...] il n'est rien de plus fastudueux, de plus puéril et inhumain que l'amour ; pourtant il est aussi beau et nécessaire.”

― Virginia Woolf

Source:
La Promenade au phare

“Je vous suis très reconnaissant à vous les hommes en toges noires, et à vous, les morts, de nous avoir guidés, de nous avoir protégés ; et pourtant, le problème demeure. Les différences ne sont pas encore résolues. Les fleurs hochent la tête devant la fenêtre. Je vois des oiseaux sauvages, et des pulsions plus sauvages que les oiseaux les plus sauvages surgissent de mon cœur sauvage. J'ai le regard sauvage ; les lèvres fortement serrées. L'oiseau vole ; la fleur danse ; mais j'entends toujours le fracas sourd et lugubre des vagues ; et la bête enchaînée piaffe sur la plage. Elle piaffe et piaffe.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 93 - Les Vagues, 1952

“Tout pourra arriver quand être une femme ne voudra plus dire : exercer une fonction protégée.”

― Virginia Woolf

“Tous les secrets de l'âme d'un auteur, toutes ses expériences, toutes les qualités de son esprit sont gravés dans son œuvre.”

― Virginia Woolf

“Repu comme l'enfant qui a pris le sein, je suis maintenant libre de m'enfoncer, profondément, dans ce qui se passe, cette vie, omniprésente, générale. (Comme tout dépend, me dis-je, du pantalon ; une tête intelligente est totalement handicapée par un pantalon élimé).”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 157 - Les Vagues, 1952

“La vérité ne peut être atteinte qu'en rassemblant une grande variété d'erreurs.”

― Virginia Woolf

Source:
Une chambre à soi

“À présent, dit Bernard, rampons sous le baldaquin feuillu des groseilliers, et racontons des histoires. Habitons le monde souterrain. Prenons possession de notre territoire secret, éclairé par les candélabres des groseilles en grappe, rouge vif d'un côté, noires de l'autre.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 52 - Les Vagues, 1952

“Nous tenons, apparemment, à vivre. Puis de nouveau, l'indifférence revient. Le grondement de la circulation, les visages indistincts qui passent, de-ci de-là, m'engourdissent et me font rêver ; effacent les traits des visages. Les gens pourraient me passer au travers. Et quel est cet instant, cette journée particulière où je me trouve pris ?”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 158 - Les Vagues, 1952

“Pour un instant seulement, dit Louis. Avant que la chaîne se rompe, avant que le désordre revienne, regardez comme nous sommes figés, comme nous sommes pris dans un étau.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 189 - Les Vagues, 1952

“C'est pourquoi le roman fait naître en nous nombre d'émotions antagonistes et contradictoires. La vie entre en conflit avec quelque chose qui n'est pas la vie.”

― Virginia Woolf

Source:
Une chambre à soi

“La moitié des notions que nous nous formons sur les gens sont en sommes grotesques. Elles servent nos propres buts.”

― Virginia Woolf

Source:
La Promenade au phare

“Knowledge comes through suffering. // La connaisance vient par la souffrance.”

― Virginia Woolf

Source:
Mrs Dalloway

“Les livres : la sève vivante des esprits immortels.”

― Virginia Woolf

“Elle est de ceux qui s'unissent ; lui est de ceux qui se séparent.”

― Virginia Woolf

“L'eau ruisselle le long de ma rigole dorsale. Des flèches de sensations lumineuses m'assaillent des deux côtés.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 56 - Les Vagues, 1952

“Être aimé de Susan ce serait être empalé sur le bec pointu d'un oiseau, être cloué à la porte d'une grange.”

― Virginia Woolf

Source:
Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 165 - Les Vagues, 1952

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Virginia Woolf

Wikimedia Commons

Virginia Woolf

Naissance: 25 janvier 1882

Décès: 28 mars 1941 (à 59 ans)

Biographie: Virginia Woolf est une femme de lettres anglaise et une féministe. Pendant l'entre-deux-guerres, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un membre du Bloomsbury Group.

Écrivain britannique

Femme de lettres

Naissance en 1882

Naissance le 25 janvier

Citation du jour

“L'enfance est terminée quand on n'a plus besoin de se rassurer par la répétition. La jeunesse est terminée quand on revient au repos de la répétition.”

— Claude Roy

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