J. M. G. Le Clézio (75 citations)

“Avant de partir, j'ai touché la main de la vieille femme, lisse et dure comme une pierre du fond de la mer, une seule fois, légèrement, pour ne pas l'oublier.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Poisson d'or

“Les hommes sont des coquilles, et le ventre des femmes est la coquille qui contient tous les hommes.”

― J. M. G. Le Clézio

“Notre seule vraie famille est celle des livres. On y éprouve un sentiment de perméabilité avec celui qui raconte : il donne tant de force, tant de frissons.”

― J. M. G. Le Clézio

“Les jours sont tous les jours les mêmes, ici, dans la Cité, et parfois on n'est pas bien sûr du jour qu'on est en train de vivre. C'est un temps déjà ancien, et c'est comme s'il n'y avait rien d'écrit, rien de sûr. Personne d'ailleurs ne pense vraiment à cela, ici, personne ne se demande vraiment qui il est.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Désert (1980), J.M.G. Le Clézio, éd. Gallimard, coll. Folio, 2000 (ISBN 2-07-037670-2), p. 115

“Les garçons apprenaient à marcher, à parler, à chasser et à combattre, simplement pour apprendre à mourir sur le sable.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Désert (1980), J.M.G. Le Clézio, éd. Gallimard, coll. Folio, 2000 (ISBN 2-07-037670-2), p. 25

“L'exotisme est un vice, parce que c'est une manière d'oublier le but véritable de toute recherche, la conscience. C'est une invention de l'homme blanc, liée à sa conception mercantile de la culture. Ce désir de possession est stérile.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Le livre des fuites

“C'est en faisant semblant d'être écrivain qu'on le devient vraiment.”

― J. M. G. Le Clézio

“Que reste-t-il aux hommes, quand les guerres sont finies ?”

― J. M. G. Le Clézio

“J'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Le Procès-verbal

“A la question "Pourquoi écrivez vous?", la plus belle réponse à mes yeux est celle que fit Pa Kin:"Parce que la belle vie est trop courte." J'avais trouvé cela merveilleux, car écrire, c'est vivre d'autres vies, ajouter des vies à la belle vie, qui n'est plus si courte que ça...”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
« Le Clézio:"Je suis un indigné de l'Afrique" », Interview par Valérie Marin la Meslée, Le Point, nº 2041, 27 Octobre 2011, p. 101

“Les mots ne sont pas assez nombreux pour courir aussi vite que la guerre.”

― J. M. G. Le Clézio

“Est-ce que toutes les villes ne sont pas les mêmes ? Elles sont des rues, des carrefours, des voitures qui avancent, des regards qui cherchent.”

― J. M. G. Le Clézio

“Parce que les peuples indiens étaient persuadés de la communauté de la terre et de l'impossibilité de diviser le corps de la déesse-mère, ils abandonnèrent leurs droits à habiter sur leur propre continent, et se retrouvèrent exclus du progrès.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Le rêve mexicain ou la pensée interrompue

“Ecrire est un peu une "religion", au sens pascalien du terme.”

― J. M. G. Le Clézio

“Je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Maintenant je sais que je suis enfin arrivée au bout de mon voyage. c'est ici, et nulle part ailleurs.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Poisson d'or

“Ca me fait quelque chose quand les jours s'allongent, que la lumière grandit et que le soleil se couche de plus en plus à l'ouest, au-dessus des collines, comme s'il allait faire le tour complet de l'horizon.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Printemps et autres saisons

“C'était cela, la vie, cette descente continue vers le néant tout tombait, l'univers n'était qu'un immense, qu'un extatique engloutissement.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
La fièvre

“Les hommes savaient bien que le désert ne voulait pas d'eux : alors ils marchaient sans s'arrêter, sur les chemins que d'autres pieds avaient déjà parcourus, pour trouver autre chose.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Désert (1980), J.M.G. Le Clézio, éd. Gallimard, coll. Folio, 2000 (ISBN 2-07-037670-2), p. 13

“Les fleuves lavent l'Histoire, c'est connu. Ils font disparaître les corps, rien ne reste très longtemps sur leurs berges.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Ritournelle de la faim

“Etre heureux, c'est n'avoir pas à se souvenir. Ai-je été malheureux ? Je ne sais pas. Simplement je me souviens un jour de m'être réveillé, de connaître enfin l'émerveillement des sensations rassasiées.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Ritournelle de la faim

“Les autres n'attendent que des paroles,ou bien des actes,des preuves,mais lui,le Hartani,il regarde Lalla,avec son beau regard de métal sans rien dire,et c'est dans la lumière de son regard qu'on entend ce qu'il dit,ce qu'il demande.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Désert

“Elle a l'impression d'être dans la compagnie d'un géant, d'un homme qui peut ouvrir un chemin dans n'importe quel désordre du monde.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Ritournelle de la faim

“Il avait dans sa maison un panier plein d'or et de bijoux et il dit: "Voyez, ceci est le Dieu des chrétiens".”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Le rêve mexicain ou la pensée interrompue

“Avoir trop de passé fait rêver à ne plus en avoir du tout. Mais quand on écrit et qu'on de la mémoire, la magie du roman consiste justement à vaincre cette difficulté : faire partager aux autres un souvenir somme toute très limité.”

― J. M. G. Le Clézio

“Un jour, Mondo avait très envie d'écrire des lettres et il avait décidé de chercher quelqu'un pour lui apprendre à lire et à écrire.”

― J. M. G. Le Clézio

Source:
Mondo et autres histoires

J. M. G. Le Clézio

Wikimedia Commons

J. M. G. Le Clézio

Naissance: 13 avril 1940 (85 ans)

Biographie: Jean-Marie Gustave Le Clézio, plus connu sous la signature J. M. G. Le Clézio, né le 13 avril 1940 à Nice, est un écrivain de langue française, de nationalités française et mauricienne.

Écrivain français

Lauréat du Prix Renaudot

Naissance en 1940

Naissance le 13 avril

Citation du jour

“Il avait un toucher d'une extrême sensibilité et les notes s'envolaient, aussi aériennes que les perles de la clarinette de Barney. Bigard dans la version de Duke.”

— Boris Vian

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